PARCOURS
Ca y est, on y était : boîte de départ. Siou était tout excité et avait du mal à rester arrêté.
Là mon beau, tout doux !Je le caressai et regardai attentivement le joli jeune homme qui s’occupait de nous donner le départ.
*Ooh Léa, ce n’est pas l’heure de penser à ça !*Au moment de me donner, il me fit un clin d’œil, auquel je répondis par un sourire. Let’s go !
Je lançais Siou au galop pour sortir de la boîte. Il partit un peu vite et je commençai à le reprendre pour éviter qu’il ne perde trop de force au début du parcours. Il était maintenant dans une allure stable, bien cadencée. Un peu dissipé, il jetait des coups d’œil un peu partout mais je gardai mes jambes bien au contact pour le garder en avant.
Ca y est, le premier obstacle se dressait devant nous : un tronc d’1m de hauteur, un peu décoré par des fleurs. Je repris l’étalon et je rapprochai de ma selle à l’abord de l’obstacle. Très franc, Siou regarda à peine la difficulté et franchit le tronc avec aisance.
C’est bien ! On continue comme ça !A la réception, je le remis dans son bon galop et me mis bien en équilibre pour ne pas le gêner. Il y avait une bonne galopade avant d’arriver sur le 2, et je le laissai gérer, en l’empêchant toutefois de trop accélérer.
On se rapprochait de l’oxer anglais. Je le repris et le remis dans un galop qui convenait plus pour sauter que son galop de foufou. Comme précédemment, je me rapprochai de ma selle. Siou, oreilles dressées et pointées en avant, regardai l’oxer un peu bizarrement. Je fis un appel de langue et donnai un petit coup de talon pour l’encourager à y aller. Ayant peur de toucher cette chose bizarre, l’étalon fit un gros saut en levant fort les antérieurs.
Bon Siou, va falloir s’économiser un peu !Je le remis en avant et regardai fixement au loin. La première difficulté arrivait : un enchaînement stère haie nous attendait. Il y avait de la place entre les deux obstacles, mais j’espérais surtout que le bai ne chercherait pas à dérober.
En arrivant, je le remis bien en équilibre en serrant mes doigts et mes jambes et en me redressant, et je lui fis aborder la stère bien au milieu.
Alleeeez !Il hésita un peu sur les dernières foulées mais un coup d’éperon dans le bide le fit réagir et il franchit l’obstacle.
Je l’emmenai ensuite sur la haie. Les deux obstacles étant alignés, la seule difficulté était de garder l’étalon équilibré. Très discipliné –pour une fois-, Siou attendit patiemment le saut et passa la haie sans problèmes.
Je le relançai dans son galop pour aborder le banc. Hop, je le rééquilibrai un coup, puis essayai de l’éloigner un peu de l’obstacle. Siou le franchit avec franchise, en partant même d’un peu loin.
Pour aborder l’obstacle 6, il fallait faire une boucle, et la butte nous sautait vite à la tronche. Je gardai donc mon cheval bien équilibré jusqu’à arriver sur l’obstacle, qui fut donc franchi avec aisance.
*Bonjour la perte de temps…*Je savais que le temps était important en cross, mais je préférais privilégier un parcours sans pénalités aux obstacles.
Le coffin en n°7 était à côté du 4. Petite galopade où je le laissai prendre du galop, et on arrivait assez vite sur la difficulté suivante. Je le rééquilibrai tout en gardant une bonne activité pour passer cet obstacle de volée. Siou regarda bizarrement le trou dans le sol et je le sentis ralentir fort quelques foulées avant. Le coup d’éperon ne l’ayant pas vraiment fait réagir, je mis un petit coup de cravache derrière ma jambe et il se décida à prendre son appel et à sauter au-dessus du trou. Gros saut, Monsieur ayant peur que ça le mange, mais il l’avait passé.
C’est bien loulou !Suivait ensuite une courte galopade pour aborder le 8, qui était une simple palissade. Je savais l’obstacle peu imposant et je laissai donc Siou galoper en rallongeant un peu mes rênes pour qu’il souffle. En apercevant l’obstacle, je repris bien mes rênes et le redressai un peu. Très franc, Siou ne s’inquiéta pas de ce gros morceau de bois et le sauta comme s’il s’agissait d’une spa en carrière.
Après le 8, il fallait tourner à droite pour aborder une grande galopade, pour tournant à gauche et on arrivait sur le 9. De nouveau, je le laissai souffler dans la galopade et le repris fort avant le tournant. Un panoramique qui vous saute à la tronche, ça fait jamais plaisir. A la sortie du tournant, il apperçut le gros obstacle et je le sentis se raidir sous la selle.
Là mon doudou c’est rien !Je le rassurai d’une légère caresse et l’emmenai sur l’obstacle. Je gardai fort mes jambes jusqu’au bout, en le tenant fort devant. Siou fit un gros saut que j’eus un peu de mal à suivre. J’avais perdu un étrier, et je m’empressai de le remettre avant d’aborder le contre bas, qui était en ligne droite après le 9. Je le repris assez fort en arrivant sur la difficulté, et restai bien en arrière et laissant filer un peu mes rênes lorsqu’il descendit la marche.
Je le relançai dans un bon galop et remontai sur mes rênes. Le gué arrivait, et c’était ce qui m’inquiétait le plus. Mais Siou rentra gaiment dedans et il le passa sans hésiter, j’avais même l’impression que ça l’amusait. Il frappait l’eau de ses antérieurs avec énergie et nous ressortîmes trempés du gué.
Tant mieux on commençait à avoir chaud !Je le caressai et le laissai galoper jusqu’au 12. Le terrain montait un peu et l’abord de la pointe s’avérait un peu délicat. Je n’hésitai donc pas à le reprendre fort pour l’amener bien au milieu de l’obstacle, en essayant de le rapprocher légèrement. Sans ne se poser aucunes questions, Siou passa au-dessus de la pointe.
Nous avions déjà fait la moitié du parcours et j’étais très satisfaite pour le moment. Mais ce n’était pas fini et il restait encore quelques combinaisons qui paraissaient un peu difficiles. Pour le moment, nous prenions la direction du toit de bergerie, qui arrivait après une bonne galopade. Pour la suite, il valait mieux reprendre fort dès le 13 et je n’hésitai pas trop pour le remettre bien en équilibre. Il n’hésita pas pour le toit de bergerie, mais l’œil qui venait après risquait d’être plus difficile.
Suite au 13, il fallait tourner à droite pour aborder le 14, qui arrivait vite. Je le gardai donc dans son galop jusqu’à voir l’œil. Siou regarda cette grande bête et je le senti se raidir de nouveau.
Allez loulou !Je lui mis un bon coup d’éperons pour qu’il y aille, et le sentant encore hésiter, je lui mis un petit coup de cravache. Il décida de me faire confiance et de sauter au milieu de cet enchevêtrement de branches, mais je le senti sauter avec hésitation.
C’est bieeenJe le remis bien en avant après le 14, pour aller sur le 15. Le piano n’était pas trop impressionnant : 2 marches à monter et la descente se faisait sans avec de marche à sauter. Je gardai mes jambes jusqu’au bout et Siou monta la première marche sans hésiter, fit son saut de puce pour atteindre la deuxième marche, puis descendit du piano avec un bon galop.
La combinaison qui arrivait était peut-être la plus difficile du parcours, avec un enchaînement fossé haie. Cette fois, Siou regarda moins le fossé mais était un peu en vrac à la réception. Je le redressai alors très fort pour qu’il tourne à gauche et aille sur la haie. Mais il avait perdu son galop et se retrouver obligé de forcer très fort pour franchir la haie. J’entendis ses antérieurs et ses postérieurs racler dans la haie et je le remis donc dans un bon galop à la réception.
*Heureusement que ce n’était qu’une haie…*Je le laissai galoper au rythme qu’il voulait pour aller sur le parc à mouton. En arrivant en face de cet obstacle 18, je le rééquilibrai légèrement et il passa le parc sans se poser de questions et sans forcer.
Allez loulou plus que 3 obstacles !Je le caressai et le laissai galoper comme il voulait. Comme le terrain déclinait légèrement, je l’empêchai tout de même de trop courir dans la descente. Le 19 était un tronc, tout simple, et je le laissai le passer sans le reprendre. Longue foulée, mais il couvrit bien l’obstacle.
Droit devant nous, le 20 : une stère. Très franc, il regarda à peine cet obstacle et il le franchit sans se poser de questions.
La fin approchait, et je le sentais bien moins fringant qu’au début. Je le laissai galoper à son rythme pour aborder l’obstacle final. Le ban était un peu regardant donc je redressai fort l’étalon. Il hésita à peine et passa l’obstacle.
Je lâchai alors mes rênes et le fit forcer un peu jusqu’à la ligne d’arrivée.
Super bonhomme !!!!Je le caressai très fort à l’arrivée. J’étais très contente : aucune faute aux obstacles, et j’avais mis 7min14 à faire le parcours. 50sec de retard, ce n’était pas si mal que ça !