Séances de Louise A. Plain

L'agitation qui régnait dans la cour était semblable à celle de l'écurie sinon pire. Les installations étaient occupés par le concours, mais de toute façon il faisait bien trop chaud pour travailler. Au programme donc une petite balade, sur un chemin forestier à l'abri du soleil grâce au couvert des arbres si possible. Je vérifiai le sanglage, puis mis pied à l'étrier et me hissa sans grande peine sur l'hongre, qui était un peu plus petit que les chevaux que j'avais l'habitude de monter. D'un pression de mollets, je partie en direction de la piste de galop. Je gardai mes rênes tendues, au cas où. Mais Tam' se montra remarquablement docile, même pas peur de la musique, des cris, rien.

" C'est très bien mon beau " dis-je tout en lui flattant l'encolure.

La piste de galop était déserte, un calme impressionnant y régnait. Certes on entendant toujours les bruits du concours mais il semblaient lointain. Je relâcha la pression sur les rênes pour les prendre à la couture. Je pressai une nouvelle fois mes mollets sur les flancs de ma monture pour lui faire prendre un pas plus dynamique, on était peut être en balade, mais marcher d'un bon pas lui était plus favorable. Seul petit bémol, le soleil. Au bout de quelques minutes il faisait déjà une chaleur écrasante. Un petit chemin sur la droite semblait s'éloigner vers une forêt toute proche, j'indiquait ce chemin à suivre à mon destrier avec une certain soulagement, il y ferait sans aucun doutes une température plus descente !

" Ah ouf, un peu d'ombre ! "

On n'entendant désormais plus que le bruits des sabots de Tambien sur le sol meuble, les oiseaux chanter et un ou deux lapins détaler en nous entendant arriver. Tout ceci était plus que reposant, d'ailleurs Tambien aussi semblait complètement détendue et plus serein que tout à l'heure. Je ne lui imposai pas de trot, juste de garder un pas actif en engageant ses postérieurs. Au bout d'une demi heure, nous débouchâmes sur une clairière. L'herbe était rase, le sol plat et cela me sembla une très bonne idée de travailler un peu ici, mon côté dressage ressortant.

" Un peu de galop ça te dit bonhomme ? "

Je pris mes rênes et d'un pression de mollets lui demanda le trot. Je visualisai un grand cercle sur lequel j'allais travailler et claqua ma langue sur mon palais pour lui demander un peu plus d'impulsion. Je ne cherchai pas forcément à ce qu'il se mette en place, juste qu'il tende ses rênes et son dos, ce qu'il fit quelques foulées plus loin. Je jouais un peu dans mes doigts pour le relâcher puis plaça mes aides du départ au galop. Tambien se rédit aussitôt et perdit sa concentration. Je repassai au pas en sentant le problème, et refis ma demande. Je fis attention à mes aides pour que mes indications soient précises. Cette fois-ci, il pris la galop sans même une foulée de trot, je lui fis une petite gratouille au garrot avant de me concentrer sur mon travail, ce qui fut aussi le cas de l'hongre. Après un cercle, il était déjà bien relâché, je sentai son dos travailler sous la selle, ce qui est plutôt bon signe. Je lui demandai alors une légère incurvation, ma jambe intérieur servant de pilier. Je vis ses oreilles s'agiter, cherchant une réponse à ma demande et me fis donc plus insitante. Jambe intérieur à la sangle, mes aides extérieurs servant à canalier ses hanches, pour la jambe, et les épaules, pour la main, sur le cercle. Et ma main intérieur légèrement écartée en une rênes d'ouverture.

" Allez Tam' ! "

Le message passa aussitôt et il s'incurva gentimment sans que cela lui coute d'effort. Je restai sur mon cercle, variant le pli pour l'occuper puis repassa au trot et au pas en me redressant et changea de main pour galoper de nouveau. Je finis par un petit galop plein cul pour le plaisir, autant le mien que le sien, et nous repartîmes en direction de l'écurie toujours au pas en reprenant le même chemin qui nous avait conduit ici. Le retour se passa sans encombre, je lui laissais toujours les rênes longues et profitai du calme que nous donnait la forêt avant de repartir vers la piste de l'écurie.