" Aaaaahhhhhhh, mais il pleut !! "
J'avais fait une quinzaine de mètres en dehors de l'écurie, quand je sentis quelques gouttes dans mes cheveux. Quelques gouttes qui s'était transformée en une pluie dilluvienne en moins de trois secondes. Je n'eu pas beaucoup de temps pour réfléchir, Idaho s'énervait à côté de moi et je fonça vers le rond de longe, dont la porte ouverte ressemblait à une invitation pour rester au sec. Il sembla comprendre notre destination, et adopta un petit trot à côté de moi. Lorsque nous pénètrâmes à l'intérieur du rond, se fut un réél soulagement. Je m'empressai de fermer la porte pour être bien à l'abri puis laissa tomber mon bras sur l'encolure du bai.
" Et bien on l'a échapper belle. Nan mais regarde moi, je suis trempée! " Je rigolai quelques secondes avant de rajouter : " Enfin bon, c'est aussi ton cas ! "
La pluie martellait le toit du rond dans un vacarne infernale, et elle ne semblait pas prête de s'arrêter. Et bien soit, on resterai au sec, il ira profiter de l'herbe un autre jour, quand on se risquera pas de mourir noyé ! J'ôta le licol de la tête d'Idaho, lui ne sembla attendre que ce signal pour partir en coup de cul. Je me reprocha mon inatention, encore un peu et j'aurai eu droit à un beau tatouage sur la cuisse. Idaho enchâinait ruade et coup de cul, pour sortir toute l'énergie accumulée depuis plusieurs jours.
" Oooohh lààààààààà bonhomme, doucement " dis-je d'un ton visé à la calmé.
Après un dernier tour de galop, il repassa au trot, la queue en panache, la tête haute en ronflant des naseaux, quel crâneur ! Il trotta ainsi dans un trot très aérien quelques tours, puis s'arrêta et souffla bruyamment une dernière fois. Il s'intéréssa tout à coup au beau sable du rond de longe.
Je l'avais vu venir, et je regardai Idaho se rouler, d'un côté puis de l'autre, avec une moue sceptique. Génial, j'allais avoir du boulot pour le rendre propre. Je ne pris réélement conscience de ça que lorsqu'il se releva. Sa robe penchait plus de l'isabelle que du bai, le sable était resté collé sur sa robe trempée à cause de la pluie. Je marmonai dans ma barbe pendant que j'avançai vers le centre du rond de longe, le licol toujours à la main.
" Et bien, tu es content de toi maintenant ? Ah nan te frotte pas contre moi! "
Je le repoussai vivement. De un, il était plein de sable et je ne tenais pas à l'autre moi aussi, de deux, je ne suis pas un arbre. Visiblement vexé, il coucha les oreilles d'une manière menaçante. Qu'il est pénible celui là quand il ne peut pas faire ce qu'il veut... Je lui donna une petite tape sur la tête avant de l'envoyer sur la piste pour qu'il marche. On était bloqués par la pluie, autant en profiter pour le bouger un peu. Il avait un puissant arrière main, le roulement de ses muscles me fascina. Son avant main, elle, sembla plus légère, ses épaules se dégageaient en un mouvement ample pour chercher loin devant. Je ne me rendit pas immédiatement compte qu'il s'était arrêter, le renvoya sur la piste d'un claquement de langue sec, puis lui demanda le trot :
Il répondit aussitôt à ma demande, visiblement il était bien dréssé à la voix. C'était la première fois que je le voyais se déplacer en liberté, je notai que son trot était tout aussi gracieux que le pas. J'agitai le licol dans sa direction pour qu'il y mette un peu plus d'impulusion.
" Très bien. Idalgo, au paaas... "
Il repassa à l'allure inférieur quelques mètres plus loin, je le félicita de la voix avant de continuer un travail sur les transitions. Au bout de 5 minutes, je le fis changer de main en me plaçant sur la piste pour lui barrer la route et recommença le même travail, auquel il était tout aussi attentif. La pluie cessa enfin, laissant place à quelques goutte par ci par là. Je le laissais terminer son cercle au trot, puis l'arrêtais et le rejoingis par de grandes enjambées. Je le récompensa de son travail par de nombreuses caresses, puis lui enfila le licol et sortie du rond de longe.
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