Séances de Katialin

Je voulais laisser ce très grand cheval se défouler dans le manège mais il y a des cavaliers qui y travaillent. Nous allons donc au rond de longe qui est libre. Je le fais y entrer dedans et referme derrière nous. Je le fais d'abord marcher en main le long de la barrière du rond de longe puis enlève la longe du licol. Je le flatte à l'encolure et donne une gentille tape sur la croupe pour l'inciter à se défouler. Je monte sur la barrière et m'assoies dessus pour le regarder faire. Je reste assise et Olyme ne fait que marcher dans le rond... "allez clap clap" J'essaie de le faire bouger avec la voix et en agitant les bras, mais à part me regarder comme une imbécile il ne fait rien de plus. Après cinq à dix bonnes minutes à marcher en rond et ne rien faire, je descends de la barrière et me mets au centre du rond de longe. Je fais de grands gestes avec mes bras et crie de temps à autre de manière à le faire courir. "Allez ! ALLEZ ! HOP!" Il se met alors à trotter puis avec les claquements de langue et moi qui coure derrière lui, Olympe finit par galoper et donner des coups de cul. Enfin il se défoule. Toujours en courant derrière lui et faisant pas mal de gestes avec mes bras, je le fais trotter et galoper aux deux mains. Il a les oreilles en avant comme lorsque les chevaux jouent. Il comprend donc que je ne l'agresse pas. Après un bon moment à le faire galoper, je lui parle doucement et intonne ma voix vers le bas pour le calmer un peu. Je réfléchis alors et mets des cavalettis dans le rond. Olympe me regarde intrigué. A nouveau je lui demande de trotter avec la voix et des claquements de langue. Cette fois-ci ça marche bien mieux, pas besoin de faire le singe. Il passe les cavaletti sans vraiment avoir besoin de lever ses grandes papattes. Bon on va les mettre plus haut. Du coup je mets les cubes des cavalettis sur les côtés les plus hauts pour élever un peu les barres. A nouveau je lui demande de trotter et passer par dessus les deux barres puis de galoper. Au trot il lève un peu plus les membres mais au galop il les passe dans ses foulées... Je mets donc un deuxième plot de cavaletti que je mets sur la deuxième barre. Je couche le plot et en mets un autre à l'autre bout avant de reposer la barre par dessus. Le temps que je prépare tout, J'entends un drôle de bruit. je me retourne et en fait c'est Olympe qui renifle fort le sol en arcant un peu ses antérieurs et finir par se coucher et se rouler bien comme il faut dans le sable. Tout en se roulant il ronfle tout joyeux. Lorsqu'il se relève enfin, il s'ébroue puis repars au trot sur le premier cavaletti, le sautille puis se met au galop pour passer la deuxième barre. Il a vraiment de très belles allures, il est fier et franchit les barre avec une énorme facilité. je le fais passer plusieurs fois à cette main, puis le ralentis avec la voix, inverse les cavaletti et à nouveau lui fais faire passer les barres au trot et au galop. Ainsi il se remet doucement en route, se défoule et j'apprends à le connaître comme lui apprends à me connaître. Petit à petit j'enlève les barres et les plots tandis qu'il trottine gentiment le nez en l'air et oreilles en avant, presque la tête en dehors des barrières. de temps à autre il répond aux appels de ses congénères. "Oh oh doucement Olympe au pas." Il ralentit dans un pas rapide puis petit à petit retrouve un pas normal. Je reste donc au centre du rond de longe et ne bouge plus. Voire je lui tourne le dos. Surpris de cette inattention, il s'arrête et vient vers moi. Je sens son souffle dans mes cheveux puis il met sa tête à côté de la mienne. Doucement je le caresse puis me retourne. J'attache la longe à son licol. "C'est bien Olympe. Tu as été très bien. Ça va mieux maintenant ?" Je le fais un peu marcher en main dans le rond de longe avant d'ouvrir la porte et de repartir en direction de son box. Je le flatte de temps à autre puis l'attache à l'anneau extérieur.

Nous mettons beaucoup de temps à arriver au rond de longe. En fait tout le long du trajet je m'arrête à chaque fois qu'il veut me mordre ou me marcher dessus en lui donner un petit peut de la longe de travail sur le poitrail, m'arrêtant et lui disant "Non!" de manière sèche sans pour autant crier. C'est-à-dire tous les deux pas. Je ne perds pas espoir, c'est comme devoir reprendre un débourrage d'un jeune poulain très joueur. Je prends le temps nécessaire mais nous arrivons au rond. je referme la barrière-porte. je lui enlève le licol et le laisse en liberté. Il part de suite au trot dans le rond. je reste au milieu et tapote un peu la longe de travail contre ma cuisse droite. "Allez ! Vrouuuuum" Le but de cette séance est qu'il se soumette pour pouvoir ensuite trouver la cause du problème. Je le fais courir sans cesse de le rond. Il est tantôt au trot, tantôt au galop. Je le fais galoper en l'incitant avec la voix et en agitant mon bras tenant la longe de travail enroulée. Lorsqu'il fait des demi tours, je l'oblige à se remettre dans le bon sens en faisant de grands gestes. De temps à autres, je lui fais changer de main et me mettant un peu avant lui sur la piste en en agitant mes bras et avec la voix. je suis épuisée de le faire travailler mais il ne montre aucun signe de soumission. Au contraire, il chique en l'air et donne des coups de culs. J'insiste aussi longtemps qu'il le faut au point de bien suer et devoir enlever ma veste que je pose au sol. Je continue à agiter mes bras et crier lorsque nécessaire. Les minutes me paressent longues et pourtant... Des cavaliers me regardent faire par moment se demandant à quoi bon toutes ses agitations et ce remu ménage. J'insiste encore et encore au point de sentir ma voix vibrer. Tant pis, il faut que ça marche. Après de longues minutes au galop dans le rond, il passe au trot sans vouloir repasser à l'allure supérieure malgré mes gestes. "Il commence à se soumettre" Je continue et après trois tours du rond au trot, il tourne son regard vers moi. A travers ses yeux je vois de la tristesse et beaucoup de peine... Passé douloureux ? Je continue sans faire de gestes brusques et en parlant d'une voix beaucoup plus posée et douce. Caïd tourne maintenant dans le rond en me regardant sans cesse. Il est prêt. Je cesse de bouger et reste fixe en essayant d'être dos à lui. J'entends le bruit de ses sabots ralentir pour entendre quatre temps distincts. Il est au pas. Je ferme les yeux même si je sais que ce cheval peut être dangereux. Il vient vers moi, souffle fort, et je sens sa tête contre mon dos. Je me retourne doucement et lui parle. "C'est bien garçon, tu es brave." Je mets ma main dans ma poche pour en sortir une friandise puis il se met à chiquer tout en tapant de l'antérieur et repart au trot dans le rond. On y est presque... Je recommence alors à bouger mes mains et à l'inciter à tourner dans le rond avec la voix mais sans crier, juste d'une voix à la fois ferme et douce. A nouveau il trotte longtemps sans vouloir trotter. J'attends qu'il me regarde à nouveau. En vain, il est décidé à rester le nez en l'air pour voir ce qu'il se passe au dehors de ce rond. Puis il passe au pas, souffle fort, baisse l'encolure et marche tête basse. Il se soumet d'une autre manière. Je le fais encore un peu marcher ainsi puis me retourne à nouveau en refermant les yeux. Caïd revient plus facilement vers moi mais s'arrête un peu plus loin. Je ne bouge plus et attends le temps qu'il faut. Il se frotte doucement à moi et ronfle. J'attends de voir sa réaction pensant qu'il va repartir mais non. Je me retourne doucement, le caresse au chanfrein et arrive à lui donner une friandise. Je le caresse à nouveau au chanfrein et au front tout en le regardant sans parler. Son regard en dit long... Il est méfiant, a peur et ne sait pas ce qu'il doit faire. "Chuuut c'est finit, tout le monde ici veut ton bien garçon. Tu es en de bonnes mains crois moi" J'arrive à le caresser à l'encolure, le flatte doucement. Je m'avance vers le licol et la longe qui sont au sol. Caïd me suit. Je lui passe la longe par dessus l'encolure puis lui amène doucement le licol. Il tente de chiquer mais je comprends que c'est pour impressionner. Je le réprimande d'un "non" ferme. Après plusieurs tentatives j'arrive enfin à le lui passer et à le boucler. Je le félicite d'une grande caresse et vocalement. JE lui sors même une friandise qu'il prend sans se faire prier. Je le fais un peu marcher en main dans le rond. Visiblement il ne tente plus de me marcher sur les pieds et ne chique plus, ou du moins quasiment plus. Je le caresse et le sors du rond pour le ramener au box.