CROSS - Elise Middleton

La semaine dernière avait été mouvementée , entre l'épreuve de dressage qui m'avait consacrée la plupart de mon temps et mon rôle d'organisatrice d'activités , cela n'avait pas été facile. Heureusement hier soir , j'ai pu me coucher de bonne heure et actuellement je suis en pleine forme pour l'épreuve épuisante qu'est le cross. En effet , c'est l'épreuve la plus fatigante du concours complet et de plus , elle est très salissante. C'est pourquoi j'avais tout de même prévue une douche après la récupération de Lou. D'ailleurs , parlons de lui ! Lou est vraiment un beau cheval pourtant il a une robe banale : le bai. Mais avec sa petite bouille attachante , j'avoue qu'il me fait craquer. La première fois que je l'ai aperçue aux écuries du Septième Ciel , j'avoue que sa musculature m'as ébahie. Durant ces dernières semaines , le cheval avec qui j'ai le plus travaillée c'est bien lui. Car le cross me semble vraiment une épreuve difficile et je n'ai vraiment pas l'envie de me rater. Il est donc 5H30 , l'heure du réveil. En me réveillant , la première pensée que j'ai , c'est qu'il ne me reste plus qu'une fois à me lever à cette heure. Feignasse comme je suis , ça m'enchante. Enfin bref , la tête qui n'est pas encore très réveillée , je me dirige vers la cuisine où j'engloutis un bon petit déjeuner. Je prends une bonne douche et m'habille en vitesse.

Quand soudain , mon regard se pose sur ma montre : 6H25. J'aurais dût partir dix minutes plus tôt. En catastrophe , je prends mes affaires d'équitation et je file dans ma décapotable. Manque de chance , il pleut ; c'est pourquoi je replie la coque qui me protège de la pluie. Me dirigeant vers les écuries , je pense au parcours de cross qui doit être remplie de boue et avec la pluie qui dégringole de plus en plus , ça n'aide pas. J'arrive enfin à mon merveilleux centre , que je ne quitterai pour rien au monde. La directrice , l'adjointe , tous les élèves sont très ouverts et sympathiques. Les chevaux sont souvent d'une tendresse incontestable. Il y a des cas particuliers certes , mais ça reste quand même de très bon chevaux à la monte. Donc , aujourd'hui je dois me rendre à l'épreuve de cross qui se trouve dans une ville voisine , à cent kilomètres de là. Mais tout d'abord , je dois brosser Lou avant le voyage et je me chargerai de le placer dans son Vans. Etant la première candidate présente au centre , je pourrai certainement lui attribuer une place plus que confortable. Je me dirige donc d'un bon pas en direction de la première allée où m'attend Lou , le cheval concerné pour l'épreuve de cross. J'avais été informée que les allées étaient fermées dans la durée du concours mais étant candidate , un palefrenier m'ouvre la voie pour rejoindre Lou.

A première vue , Lou semble en forme car il gigote dans tous les sens. J'aimerais pourtant qu'il se calme et qu'il canalise son énergie pour l'épreuve surtout. Ouvrant l'immense box en déverrouillant le loquet ainsi que la chaînette , je pénètre dans les lueurs obscures du box. En effet , le temps n'est pas au rendez-vous et le ciel est très couvert , ce qui assombrie le box. J'espère de tout coeur qu'il ne tonnera pas , jusqu'à provoquer des éclairs. J'essaye de ne pas m'en préoccuper pour ne pas gâcher ma journée. Je m'étais beaucoup entraînée avec Lou et j'avais remarquée qu'il avait un côté joueur que j'appréciais beaucoup. En posant ma main sur l'encolure du cheval , Lou se retourne immédiatement et cherche à se gratter sur ma veste. Je le laisse faire pour ça le soulage. Après qu'il se soit gratter j'entame le pansage car il est bien l'heure. 6H45 et je n'avais pas commencer. C'est pourquoi je brosse avec les trois brosses indispensable , la robe bai de mon bel hongre. Après ceci , voyant la crinière noire de Lou toute emmêlée , je me dis que je ne peux pas la laisser dans cette état. Je prends donc le soin de démêler chaque crins comme il se doit et j'en profite , je fais la queue par la même occasion.

A 7H05 , Lou est fin prêt et je lui met un beau licol , tressé bleu et blanc. Il appartient à l'écurie et je dois dire qu'elle possède de nombreux matériels de qualité. Emmenant Lou avec moi , un palefrenier ré-ouvre le passage en prenant soin de le refermer après que ma présence et celle de mon arabe shagya soyons passer. Nous nous dirigeons donc vers le parking du Septième Ciel en donnant quelques friandises au passage , à mon adorable hongre. Arrivant sur le parking , étant du béton , les clapotements de sabots de Lou , résonne dans toute l'immensité du lieu. Nous arrivons devant un grand camion qui , depuis mon arrivée était déjà là. Je plains le chauffeur de rester dans le véhicule sans arrêt. Le camion était d'une couleur bois et orangé avec les initiales "S.H.S" qui signifie Seventh' Heaven Stables bien évidemment. En dessous de ces initiales , il y a marqué "Concours d'équitation". Le centre possède donc son camion personnel et ce camion en question était d'un design plus qu'attirant. Je m'attarde ensuite sur les vans , encore non accrochés au camion. Ils sont également d'une couleur orangé mais avec une pointe de blanc. Je m'approche du premier vans en prenant soin que Lou ne marche pas sur des cailloux , ce qui pourrait abîmer son sabot mais surtout lui faire mal à la fourchette.

Le premier vans étant ouvert , j'inspecte l'intérieur. Le sol est caché par de la litière de lin , une des meilleures litière ; d'un réservoir d'eau où quand le cheval pose sa langue , l'eau coule dans sa bouche ; D'un bac , où se trouve du foin pour rassasié le cheval et enfin sur le côté , où le cheval ne peux point accéder , des étagères très solides et fermées où se trouve des granulés , des céréales et de l'avoine. Ce vans me semble très bien et je place Lou dedans. Il semble posséder assez de place et peut bouger un peu. J'accroche donc le licol en noeud coulant dans l'anneau collé au mur. J'adresse une dernière caresse à mon beau , et je referme la porte du vans en verrouillant correctement à l'aide du loquet et du cadenas. Je me dirige ensuite vers le camion , où le chauffeur y séjourne. Je tapote à la vitre et le chauffeur où plus précisément là chauffeuse , descend la vitre à l'aide d'un bouton automatique. "Que puis-je faire pour vous ?" m'adressa t-elle avant d'esquisser un sourire. Souriant à mon tour , je lui dis : " J'ai mise Lou de la Bretèque dans le Vans numéro un , pourriez vous rattacher ce vans au camion ?"D'un ton enjoué la dame me répondit : "Mais bien sûr !" avant de descendre du camion.

Le vans où se trouve Lou étant attaché , je retourne au centre pour informer Eva que je pars pour le concours. Celle-ci me dit qu'elle ira une fois tous les chevaux dans les vans mais en attendant , elle s'occupe de la paperasse. Je franchis le seuil du bureau de la direction et retourne sur le parking. J'aperçois à travers la vitre du vans numéro un , la tête de Lou qui m'observe. D'un battement de main je lui adresse un dernier au revoir , avant de se retrouver au concours. C'est en commençant de monter dans ma décapotable à toit fermé , que j'entendis une voix crier. C'est Katialin cette fois , secouant un papier qui doit être de la plus haute importance. Ayant faite un sprint phénoménale , essoufflée , Katialin me tend le papier et je remarque qu'il me le fallait absolument pour obtenir un numéro au concours. La remerciant avec une bise , je dis "A plus tard !" à Katialin. Je ferme ma portière et démarre le moteur. J'entre dans le chemin en voyant le camion s'éloigner à vue d'oeil. Je prends donc ensuite l'autoroute en direction d'une ville à cent kilomètres de là. Après une heure de voiture , le chemin s'achève et j'aperçois l'endroit du concours où il n'y a pas foule. Je gare ma voiture à l'entrée , près des bureaux de récupération de numéros. Je saisis mes affaires dans le coffre de ma voiture et me dirige dans le bureau d'à côté pour récupérer mon numéro.

A l'entrée , j'aperçois qu'il n'y a pas grand monde , juste deux personnes devant moi , dont une belle rousse et une belle blonde. Comme une grosse gourde , la porte claque , je n'ai pas eu le temps de la retenir. Les deux personnes me regarde d'un air outré , mais elles viennent d'obtenir leur numéro et sortent dehors. Je me place devant le guichet et une gentille demoiselle me demande de bien la suivre. J'arrive dans une salle où se trouve un photographe qui me donne mon numéro. Je suis donc la numéro quatre . Le tissus est jaune et le numéro en bleu. Le photographe me demande de m'assoir sur le siège à proximité pour me prendre en photo. Il me prend donc et je ressors dehors. Il s'y trouve alors les deux demoiselles de tout à l'heure. Je ne les avait pas reconnues mais là c'était clair et net , il s'agissait de deux camarades du centre. Elle m'adresse même un "coucou" en rigolant quelques peu avant l'arrivée du camion. Un grondement fait surface ce qui retourne toutes les personnes présentes , soit peu de personnes. Je suis la première à aller près du camion en courant , je veux tellement revoir Lou , nous avons été séparés peu de temps mais c'est trop. Le moteur s'estompe et la conductrice descend en nous indiquant que nous pouvons récupérer nos chevaux.

A peine a t-elle décrocher les vans que je me rua sur le premier , où était Lou. J'ouvre en vitesse la porte du vans , en m'énervant sérieusement sur le cadenas et des personnes aux alentours me regardent l'air de dire " T'es folle ?" Je le suis un peu quand même , quand il s'agit des chevaux , plus rien ne m'arrête. Je découvre enfin la petit bouille radieuse de mon Lou' qui s'approche près de moi , du moins le mieux qu'il le peux. Je le caresse fort sur le chanfrein tout en m'appuyant sur lui et je le détache. "Aller viens , je t'embarque beau gosse ;3" dis-je d'un ton peu moqueur. Le cheval pointe ses oreilles en avant et ne demande que des câlins. Je l'emmène donc dans les écuries du lieu , où je découvre de très vaste box avec fenêtre , tout le luxe. J'y installe donc Lou dans l'un deux et lui donne un coup de brosse et lui démêle ses crins. Ainsi , je prends mon cure-pied et m'avance vers chaque sabot de ma monture , qui sont facile à soulever. Après avoir curer les sabots , je vais de suite chercher les affaires de mon beau dans la sellerie. Je rentre donc dans la sellerie à proximité et inspecte les lieux : Nosy Be Find , Obi de Keraden , Siou d'Ever et enfin je tombe sur les affaires de Lou de la Bretèque. Une selle plutôt du genre western avec un filet noir aux reflets brillants et me voilà surchargée. Je cours jusqu'au box de Lou et je pose les affaires sur la porte , soulagée. Je pose la tapis puis la selle sur le dos de Lou , et je sangle. Viens au tour du filet. J'enfile le mords puis le reste et le tour est jouer. Après tant d'attente , Lou est près pour la détente , ce qui ne lui fera pas de mal avant l'épreuve .

L'arrivée au concours de cross avait été très émouvante pour moi. J'avais remarquée que Lou comptais beaucoup à mes yeux et cela , je ne m'en étais jamais vraiment rendue compte. Une larme ruisselle sur ma joue mais je l'essuie de suite avant que Lou ne l'as repère. J'arrive donc , les rênes dans la main , devant l'immense forêt de dix hectares , réservé au concours. A côté de celle-ci , il y en avait une plus petite dont les feuilles étaient couleur jaunies , dût à l'été , ce qui n'est pas pour me déplaire. J'emprunte donc la deuxième possibilité , soit la plus petite forêt , pour effectuer la détente de mon loulou'. Arrivant dans cette petite forêt , dont le tour devait faire cinq cent mètres , j'arrête Lou et enfile les rênes par dessus l'encolure. Ainsi , je soulève le quartiers où se trouve les couvres boucles , faux quartiers , contre sanglons , sanglons et la sangle. Je m'attarde à la dernière partie citée , soit la sangle. Je la défait légèrement et tire afin de la raccrocher dans quelques trous supérieurs. Après avoir effectuée ceci , je dépose mon pied gauche dans l'étrier jaune vif et ainsi , me propulsant , j'arrive près de la selle où je passe ma jambe par dessus et m'assois.

La selle semble très confortable et je suis persuadée que l'épreuve se passera au mieux. Lou semble vraiment avoir de l'affection pour moi et fait pivoter sa tête puis , il se gratte contre ma jambe. J'avoue que cela me fait craquer et je lui caresse délicatement les crins. Le cheval reprend sa position d'origine et nous sommes partis. Je démarre tranquillement , avec une simple pression de jambe , la gauche plus précisément pour voir si mon cheval réagit en tournant à gauche , ce qui est tout à fait le cas. Peut être a t-il beaucoup de confiance en moi et est près à prendre tous les risques , je ne le saurai jamais car un cheval ne parle pas mais s'exprime avec d'autres manières qui ne sont pas forcement compréhensible. Mais enfin bref , ce n'est pas ce qui m'importe pour le moment. Je suis au pas et après quelques mètres , je renforce le pas en passant au trot assis puis enlevé jusqu'au tournant du grand cercle qu'était la forêt où je plaque ma jambe droite contre la selle pour montrer à Lou de tourner ce qui ne fait pas , peut être n'est-ce pas assez fort.

Reprenant mes rênes que j'ai quelques peu lâchée , je re-plaque ma jambe contre la selle , d'une force plus puissante et manquant de se prendre un arbre Lou tourne mais je ne suis pas certaine que c'est parce que ma pression est plus puissant mais de peur de se prendre l'arbre en pleine figure. C'est pourquoi le tournant n'étant pas très long , je tourne à nouveau à l'aide de ma jambe droite une seconde fois et cela marche bien en effet. Je flatte l'encolure de Lou quelques secondes avant de me redresser et de prendre les rênes correctement. Plus loin dans le parcours , il y a quelques barres au sol mais j'ai le temps de faire quelques peu de galop avant. Pressant mes mollets avec une bonne énergie , Lou démarre au petit galop pour terminer au grand galop. Avant les barres , je le ralentis quelques peu et je franchis les barres au sol , rien de mieux. J'observe sur le côté un petit chemin que j'emprunte avec prudence malgré que Lou n'est peur de rien. Il est remplis de broussailles mais mon cheval marche dessus sans pitié. Au bout , une autre piste de sable appartenant au concours visiblement car je vois une énorme bannière avec le nom du concours et je pénètre dans cette carrière de sable , destinée à l'échauffement de cross avec seulement quelques obstacles de saut.

Après avoir inspectée la carrière , je repasse au pas et je prends à main droite. Je fais ensuite un tour de piste et à A , je tourne à droite en pressant ma jambe droite et j'ai l'envie de franchir le premier obstacle , qui est bas par ailleurs , environs 40 cm , pas plus je dirai. C'est un vertical , quelque chose de simple. Je relève mon postérieur et m'agrippe à la belle crinière noir de mon bel hongre. Je renouvelle l'opération plusieurs fois mais pas trop , afin de ne pas trop l’essouffler. Après ceci , je le repasse au pas et je l'arrêt près de X. Je me penche en avant et passe ma jambe par dessus , en me laissant glisser au sol et je reprends les rênes en main en faisant marcher Lou. Après lui avoir fait faire deux tours de pas , je ré-emprunte le chemin et retourne à l'écurie pré-destinée à Lou. Je le ré-attache et je croise un jeune homme souriant , où je reconnais que c'est Mattiew Thomson et je lui ré-envoie le sourire. Je cure-les pieds de ma monture une dernière fois et je lui donne une petite friandise avant l'effort.

Le concours n'est désormais plus qu'à une demi-heure et l'angoisse monte à une allure incroyable. Il est bien connu , qu'entre la détente et le parcours , il faut effectuer la reconnaissance du parcours en lui même , c'est pourquoi , plus déterminée que jamais , je me rend sur le lieu où se passe l'épreuve , l'immense forêt aperçue tout à l'heure. Elle n'a pas changée , elle impressionne toujours , mais il ne faut pas se laisser emporter , je ne peux plus reculer devant l'épreuve qui m'attend. Je m'étais entraînée longuement avec Lou sans avoir les coordonnées exactes des obstacles à franchir et je suis actuellement à l'emplacement même ou Lou et moi commencerons le parcours. J'avance tranquillement dans la boue qui éclabousse mes bottes et je repère jusqu'au dernier centimètre. Les tailles des obstacles étaient affichées sur un petit bout cartonnée qui serait enlevé juste avant le passage du premier candidat , qui n'était d'autre que moi. Après avoir fait la reconnaissance des lieux , le temps qu'il me dispose n'est plus qu'un quart d'heure et je décide de les passer avec Lou de la Bretèque. Je cours comme une folle mais au moment où j'arrive à l'allée , je retrouve une marche normale afin de n'effrayer aucuns équidés.

Lou est situé environ vers le milieu de l'allée et j'emboîte le pas dans sa direction. Ouvrant délicatement la porte du box , je découvre peu à peu mon bel hongre en train de s'empiffrer. " Ne mange pas trop , tu vas être lourd et mal pour le show..." lui dis-je doucement. Le cheval n'ayant pas remarquer ma présence , se retourne l'air brusquer et semblant avoir compris que c'est pour son bien être , il laisse tomber la paille qui était dans sa bouche. Il s'avance ensuite vers moi , cherchant quelques câlins avant l'épreuve qui l'attend. Je ne me fait pas prier et j'accepte sa demande en entourant mes bras autour de son encolure avec ma tête posée dessus également. Afin qu'il soit un peu plus présentable niveau esthétique , je prends l'éponge qui se trouve dans ma boite de pansage et lui nettoie le contour des lèvres , enlevant sa bave et quelques brins de paille au passage. Lou est tout beau , et pour peaufiner sa tête , je brosse délicatement son toupet à l'aide d'un peigne coloré bleu et blanc. Lou est parfait à mon goût et j'espère qu'il plaira autant aux juges , malgré que ce ne soit pas des plus important pour l'épreuve. Je détache donc les rênes des scratchs du tapis , et me met en route pour mon passage à l'épreuve de cross.

Le concours est là maintenant et j'arrive devant les portes du concours , là où le candidat doit obligatoirement se placer. Je règle les étriers et je re-sangle , puis je monte sur mon cheval. J'entends la voix du présentateur qui parle et qui parle , jusqu'à ce qu'il prononce mon nom et à ce moment là , les portes s'ouvrent devant moi , et c'est l'heure d'y aller. Démarrage au pas immédiat , je donne une grosse pression de mollets à Lou , en inclinant légèrement le buste en le redressant par la suite. Le cheval ne pars pas brusquer , heureusement , ce qui aurait fait mauvais impression. A la sortie , j'écarte directement ma rêne ajustée vers la droite et effectue le premier obstacle dans le virage. Il s'agissait d'une haie de quatre vingt dix centimètres de hauteur et j'ai à peine le temps de lever mon postérieur , que Lou franchit la barre. Ensuite je continue la courbe plus où moins longue , jusqu'à rejoindre une ligne droite où le second obstacle est en vue. Il s'agit d'un toit de bergerie tout à fait ordinaire , dont la taille se situe entre quatre vingt dix et cent centimètre. L'obstacle , a plusieurs rondins , mit de telle sorte qu'ils forment des piliers. Sur ces piliers se trouve une plaque assez solide au premier coup d'oeil et une autre plaque qui se trouve à la verticale , légèrement penchée pour tenir.

Je tenais bien mes rênes , et essayait de m'accrocher à la crinière avant le saut. Lorsque je franchis l'obstacle , mes fesses se soulevèrent presque automatiquement mais je dût les reposer délicatement à la réception pour ne pas avoir de trop gros choc. Une nouvelle courbe se dresse devant moi mais celle-ci semble plutôt former un demi-cercle , c'est pourquoi avec ma jambe intérieure , je la garda bien plaquée contre la sangle , exerçant une pression constante , afin d'effectuer le demi-cercle sans l'aide des rênes. Au début , Lou ne semble pas avoir trop compris mes intentions , mais en insistant plus longuement , il finit par tourner gentiment , comme je l'avais prévue. J'ai l'impression que les obstacles s'enchaînent , sans me laisser rien qu'une seconde sans sauter. Ces pensées me viennent à l'instant même où j'aperçois le troisième obstacle qui n'est d'autre qu'un panoramique de quatre vingt dix centimètres , un obstacle que j'avais peu abordé pendant mes sorties au terrain de cross. Je dit même jamais. L'angoisse monte et je ne sais absolument pas si Lou l'as déjà vu avec un autre cavalier. J'inspire et j'expire profondément , et je me dirige au trot toujours vers le panoramique. Je fais ce qu'il faut pour me trouver en équilibre.

Le saut s'est passé et après ça , j'avoue que ça aurait pu être pire mais j'ai également entendue les sabots se cogner contre l'obstacle. Je me mise donc en tête d'inspecter chaque sabot au soins après le concours pour vérifier que tout vas pour le mieux. Là je suis contente car je peux repasser un peu au pas Lou , avant le fossé qui suit pour qu'il récupère légèrement. Mais je n'ai pas trop de temps pour le pas , que je repars déjà au trot enlevé à l'aide d'un peu de mes jambes mais surtout de ma voix. "Au trot , Lou , Au trot."dis-je sèchement. Quand je suis en concours , j'avoue que je ne suis pas aussi douillette qu'au box , mais il faut rester sérieux dans les épreuves. Tout peut se jouer maintenant après tout. J'arrive donc à quelques mètres du fossé , qui fait cent centimètres de largeur , ce que je trouve énorme. Au terrain de cross , il me semble qu'il y en a un ou deux mais pas plus , ce pourquoi il y a beaucoup de monde vers ces endroits. Pour ce saut , Lou doit détenir beaucoup de force dans ses jambes pour franchir une telle largeur. En suivant , je garde donc le contact des rênes et je me penche en avant en ne regardant pas au sol , ce qui pourrait me déstabiliser. Je garde les talons baissés afin de ne pas trop tirer sur sa bouche et je m'agrippe à sa crinière noire et hop , le saut se fait sans trop d'encombres. J'entends quelques bouts de terres qui dégringolent dans le fossé , mais je continue mon chemin avec assurance.

Me dirigeant vers le prochain obstacle , je me demande de quoi il s'agit. J'avais effectuée la reconnaissance du terrain , mais je ne l'avais pas mémorisé par coeur pour autant. À ma grande surprise , un obstacle des plus basiques m'attend. C'est effectivement un simple tronc qui se dresse devant moi. Je le franchis donc facilement , en effectuant les démarches nécessaires. J'effectue à nouveau un demi-cercle à l'aide de la pression de ma jambe intérieure et l'obstacle numéro six arrive. Il s'agit d'une pointe , un obstacle fixe constitué de trois rondins mis à l'horizontal et disposés en vertical , légèrement penchés. au sommet se trouve trois tonneaux que des plaques soutiennent. J'étais assez heureuse car je l'avais beaucoup effectué , et cela se passait bien en général. Je me penche vers l'avant , pratiquement collée à la douce crinière de l'hongre et je franchis l'obstacle malgré qu'un tonneau tremble , mais sans tomber. Une énorme courbe s'affiche devant moi et je ne manque donc pas une occasion pareil , en repassant au pas tranquillement. Pendant cette allure , je ne cesse de flatter Lou en l'encourageant à continuer ainsi. Peut être une ou deux minutes s'écoulent , et je me rend vers le grand oxer anglais qui m'attend , celui-ci est un peu plus design que les obstacles précédent. Il est constitué avec du bois , comme tous les autres , mais il est repeint en blanc , ce qui attire plus l'oeil.

Je franchis donc l'oxer anglais sans l'ombre d'une difficulté. Ensuite , se trouve deux obstacles qui s'enchaînent : Une palissade et une butte. La palissade semble être un obstacle de forme triangle allongé et la butte semble être une retenue de terre. Tous deux font la même hauteur. Lou trotte tranquillement , d'un air posé , mais voyant les deux obstacles s'enchaînant , il dresse ses oreilles en avant , intrigué , et fonce vers les obstacles. Pour ne pas faire mauvaise impression , je montre que c'était comme si j'ordonnai cet ordre à Lou , ce qui est complètement faux. Lou saute la palissade triangulaire et rassemble ses membres et son énergie pour son deuxième saut qu'il réussi en beauté. J'écarte ma rêne vers la droite où se trouve un piano à trois marches plus exactement , qui va en montant.Je décide de passer Lou au galop , et ne se faisant pas prier , il grimpe les marches à toute allure comme un petit fou. Après l'effort , je repasse Lou au trot enlevé pour terminer au pas. Encore une courbe , formant un S est devant mes yeux et à la suite de celle-ci se situe un contre-bas. Je regardais plus loin encore et constate que les obstacles suivant correspondent mieux à ceux que je saute d'habitude.

Le contre-bas comme son nom l'indique , se saute vers le bas , ce qui je trouve doit être plus facile que vers le haut. Mettant mes épaules vers l'avant , je saute tranquillement , manquant de passer par dessus l'encolure , mais je me rattrape en remettant mes épaules plus droites. Cette fois ci , trois obstacles s'enchaînent. Une haie , un gué et un obstacle basique pour la fin : un tronc. La belle haie est bien fleurie aux extrémités et je la franchie facilement. Le gué est une belle rivière claire , presque transparente , d'où l'on aperçoit les poissons. Malgré que je ne dois pas regarder le sol pendant un saut , je le regarde quelques peu s'en trop y montrer aux jurys car l'eau me fascine . A la réception , je me remet à regarder devant et je saute le tronc d'arbre simple. Il y a ensuite un Oeil , obstacle inconnu à mes yeux. Je sais simplement que c'est ça car c'est marquer , mais sinon je n'en ai pas entendue parler , mais absolument jamais de toute mon existence. Il faut croire qu'on apprend des choses de jours en jours. Une stère se trouve dans la continuité du chemin , et au pied de celui ci se trouve de belles fleurs fuchsias sur toute la longueur. L'obstacle est bien rectangulaire , et levant mon postérieur en basculant mon buste légèrement vers l'avant , gardant les talons bas , je saute avec beaucoup d'énergie , enfin surtout Lou qui en puise énormément.

Le parc à mouton. Voilà un obstacle des plus étranges à mon goût. Il ressemble à plusieurs barrières mais le nom me surprend encore. Donc , le parc à mouton est assez large à première vue et assez haut également. En franchissant l'obstacle , j'ai l'impression d'être sur le dos d'un mouton qui s'enfuit de chez lui. Impression bizarre je sais. Juste de l'autre côté de la courbe , au même emplacement se situe le dix huitième obstacle qui n'est d'autre que le deuxième panoramique du terrain. Ayant franchie le premier de ma vie quelques minutes auparavant , je sais à peu près comment m'y prendre et je le franchis correctement. Ensuite , l'avant dernier , est un banc , qui tient bien son nom. C'est effectivement un simple banc en bois , qui fait un peu vieillot mais qui semble moins haut que les autres obstacles , alors qu'il a tout à fait la même hauteur. Et pour finir en beauté , sous les applaudissements de tous les spectateurs , je franchis le toit de bergerie , tout à fait similaire au premier. Je reçoit quelques éclaboussures , les gens sont gentils en me rafraichissant un peu et à l'arrivée , la première chose que j'effectue , c'est de flatter l'encolure de mon beau et je descends , allant le faire récupérer.

L'épreuve de cross est enfin terminée , et je prends les portes de la sortie aux côtés de ma fidèle monture ainsi qu'avec les applaudissements des quelques spectateurs présents. Il n'y a jamais foule à ces petits concours équestres mais ça m'est bien égale. Je marche donc quelques mètres , jusqu'à la forêt voisine où j'arrête Lou. Je caresse délicatement le chanfrein en sueur de Lou et je dé-sangle de quelques trous afin de le laisser respirer normalement comme un digne cheval au pré , au calme. Après cinq bonnes minutes , je monte sur Lou d'une façon énergique afin que la selle n'est pas le temps de tourner. Cela peut être dangereux , mais il faut faire récupérer Lou et en tenant mes rênes longues , j'effectue quelques tours de pas en évitant les quelques barres au sol. Après ceci , je passe au trot et je me dirige vers une série de barres au sol , je dirais qu'il y en a quatre ou cinq , de loin. Me rapprochant plus encore , je confirme mon hypothèse , il y a bien cinq barres.Arrivant à quelques centimètres des barres , je garde la tête levée tout en regardant devant moi. Je laisse alors Lou allonger son encolure pour se diriger vers l'avant. L'hongre doit faire des foulées régulières et soulever ses pieds au-dessus des barres ce qu'il semble très bien faire. Renouvelant l'exercice plusieurs fois , je fais confiance à Lou et regarde toujours devant moi. J'estime que c'est suffisant pour une récupération.

La détente étant à présent terminée , je repasse au pas et me penche vers l'avant , flattant l'encolure du bel hongre. J'entends sa respiration saccadée qui redevient normale au fil des minutes. Je me déchausse de mes étriers et je tiens les rênes d'une main la gauche. Je me penche en avant et tiens la selle de l'autre main puis je passe ma jambe par dessus la croupe du cheval sans la heurter et me laisse glisser au sol en douceur , genoux souples , en me dégageant des pieds de l'hongre. Je passe les rênes par dessus l'encolure et les prends en main , une main à chaque extrémité. Le cheval fait une mine dépitée et je lui adresse gentiment : "Oui tu vas avoir une douche , pas la peine de bouder :'3". A peine ai-je prononcée le mot "douche" que le cheval pointe ses oreilles vers l'avant dans ma direction. Comme une petite folle , je ris aux éclats tout en raccompagnant Lou dans son box , en empruntant le chemin le plus propre , qui est lui aussi , autant boueux. Tout le long , afin de calmer Lou de sa folle envie de douche , je lui donne une friandise et lui fait attirer l'attention vers autre chose que de l'eau.

Tout le long du retour jusqu'au box , je n'avais pas cessée un seul instant de flatter Lou et de lui parler longuement. Les passants ne savaient certainement que j'avais passée une épreuve éprouvante et devaient me prendre pour une folle mais qu'importe. Je suis bien avec Lou et le regarde des autres ne me gêne absolument pas sur ce coup-ci. Arrivée dans l'allée du box , j'enlève le filet de Lou et lui enfile en collier son licol tressé bleu et blanc. Il a beaucoup de bave au niveau des lèvres et avec une éponge humide , je lui nettoie le bout des lèvres soigneusement. J'en profite donc pour lui nettoyer le contour des yeux et des naseaux en faisant extrêmement soin. Après ceci , je sèche mon éponge et la met dans un petit sachet plastique que je dépose dans la boîte de pansage. Je caresse longuement l'encolure de Lou en l'observant malgré qu'il mange , la faim doit se faire entendre. Pendant ce temps , je lui détache la sangle , le laissant respirer et lui enlève la selle ainsi que le tapis et l'amortisseur que je dépose sur la porte du box. "C'est fini...Tu peux souffler Lou`.." dis-je avec une pointe de délicatesse. Je lui mise le licol correctement et commence à l'entraîner vers les douches , n'ayant aucune idée d'où elles se trouvaient.

Étonnamment , les douches ne se trouvent pas dans un bâtiment mais sont juste au bout de l'allée , à l'extérieur. Il y a un poteau où l'on peux attacher le cheval et où se trouve le jet. Il y a deux rebords : un où se trouve les shampoing et l'autre où sont les serviettes pour essuyer l'animal. J'attache donc Lou soigneusement au poteau qui est plus ou moins solide et la tête de celui-ci tourne dans toutes les directions. Visiblement , plusieurs choses l'intriguent dont les autres chevaux , et les cavaliers passant par ici. Je calme donc Lou du mieux que je peux en lui adressant quelques caresses et pas mal de bisous. Plus intrigué par le jet maintenant , il le fixe sans trop bouger. Lou est tellement exciter qui lève sa tête de façon significative , avec son cou tendu. Il a ses beaux yeux écarquillés dont le blanc est visible et ses naseaux sont quelques peu dilatés. J'ouvre donc le jet mais trop brutalement , la pression est trop forte ce qui fait passer Lou de son excitation à la peur. Il me fait peur un instant en effectuant un petit bond et les oreilles pointées vers le jet. Je ralentis le jet qui est plus calme et je caresse le chanfrein de Lou. Son allure se détend , il détend son encolure et sa position de tête. Il a ses membres postérieurs au repos et un léger balancement de la queue et pour finir , son beau regard doux et attendrissant.

Je commence donc avec le jet , de bas en haut , en commençant par les membres. Après avoir fait une "face" du cheval j'adresse quelques paroles au cheval : "Je peux passer derrière tes fesses sans que tu me bottes le derrière ?" dis-je avec un léger rire. Le cheval approuve avec un petit hennissement et je passe donc rapidement derrière sa queue. Je mouille l'autre partie du corps de mon beau et j'arrête le jet. Je me saisis du savon qui semble sentir le citron et je mousse à l'aide d'une éponge le corps de l'hongre. Après ceci , je rince chaque partie avec délicatesse et je referme à nouveau. Je dépose le jet sur un rebord , et encore quelques gouttes coulent donc je referme avec une force amplement suffisante pour qu'elles s'arrête. Je prends une serviette au hasard derrière mois , et c'est une toute blanche. Je sèche chaque partie afin d'éviter les crevasses et je détache le beau. "Allez , je te ramène au box mon Lou' ". Le box n'étant qu'à quelques pas , j'y suis très rapidement. J'enlève le licol de Lou en le mettant sur la porte et je referme le box à l'aide des chaînettes , reliant les extrémités du vaste box. Je saisit dans ma trousse de pansage , le peigne et je démêle la crinière et la queue mouillées de mon beau. Il est vrai que mouillées , il est plus simple de défaire les éventuels noeuds. Après ceci , je donne un coup de bouchon et le tour est joué.

Le moment est venu de mettre Lou dans son Van et lui remettant le licol , je lui donne de derniers câlins avant le retour aux écuries du Septième Ciel. Je marche dans l'allée de béton , où le bruit des sabots se fait entendre et je rejoins le tout petit parking de l'épreuve de cross , où seulement le camion et deux où trois voiture tiennent. Les autres automobilistes se contente d'un parking situé à une 500 de mètres. J'arrive sur le parking et la chauffeuse du camion est la même qu'à l'allée , celle-ci vient donc me saluer et nous papotons longuement jusqu'à ce que Lou s'impatiente en me donnant des coups dans les cheveux. D'un air gêné je dit à la brave dame : "Je-je crois que je vais mettre Lou dans son Van...Est-il possible de prendre le même qu'à l'allée ?". La gentille dame me regarde d'abord d'un air "C'est pas évident ?"puis son regarde s'adoucis pour effleurer quelques mots : "Il est préférable , car il a dût prendre ses repères à l'allée.". Rassurée , j'embarque Lou en adressant un signe de main à la conductrice , et je dépose ce grand gaillard dans le Van et le câline tant que je peux , jusqu'à ce que la conductrice me dise de refermer la porte car le départ ne saurai tarder. A contre-cœur , je requiers à sa demande en refermant la porte. Je prends donc ma décapotable garée à proximité et ouvre le toit , car le soleil est redevenu d'actualité. Je repars en direction du centre , pour remettre Lou dans son espace et retourner chez moi.