PARCOURS
J’attendis à peine une minute à la porte de la piste avant d’entrer. Je fis faire à Fallaway le tour de la piste au trot actif, en lui montrant tous les obstacles. Toujours exemplaire, mon beau bai ne regarda rien et faisait attention à tout ce que je lui indiquais.
Allez loulou, je compte sur toi…La cloche sonna : j’avais 30 secondes pour démarrer.
Je le mis dans son bon galop de concours et fis un grand cercle avant d’aller sur le 1. L’objectif était simple : sans fautes. Le temps, c’était pas important.
Je l’emmenai sur le 1 : un joli vertical rouge et noir. Je le gardai droit et n’oubliai pas mes jambes. Il prit une foulée correcte et fis un saut pas très extravagant mais satisfaisant.
Je me redressai assez vite à la réception et le gardai droit. Après 4 foulées droites, je décrochai sur la ligne courbe et me retrouvai face à l’oxer n°2 : il restait 4 foulées à faire et je continuai à le tenir bien fort jusqu’au bout. L’oxer était peu imposant, même si il y avait un petit sous bassement en dessous. Fallaway s’appliqua bien et, la foulée étant un peu courte, arriva près et fit donc un saut assez fort. Je suivis le saut sans trop de problèmes : j’adorais les sensations que j’avais sur ce cheval…
Je le mis ensuite en direction du mur : un des obstacles les plus imposant du tour. Fallaway dressa les oreilles d’un coup et je le senti se raidir sous la selle.
Allez chouchou ! Un petit coup de jambe pour l’encourager et le bai s’envola. Un mur, ça fait peur et il ne faut pas le toucher au cas où ça vous mange, tout le monde le sait.
Je le réenclenchai à la réception et regarda l’obstacle suivant. Le tournant était un peu difficile et j’évasai bien ma courbe, en gardant ma jambe gauche extérieure décalée et ma rêne gauche au contact, rêne droite ouverte, pour éviter qu’il ne se décale vers l’extérieur. Il fit 2 foulées droites devant l’oxer et arriva avec une foulée parfaite. Sans se forcer, il passa au-dessus du bidet, sans s’inquiéter du bassin d’eau.
Je me redressai très vite à la réception et attendis qu’il ait bien fini son saut avant de faire une rêne d’ouverture gauche pour aller vers le 5. Je le ralentis fort pour qu’il puisse tourner, et remis fort mes jambes.
Alleeeeez on y va ! Le gros coup de jambe final le fit sauter en l’air au-dessus de la haie. Heureusement qu’elle était peu large : dans le cas contraire, il n’aurait pas couvert.
C’est bien loulou, on continue !J’entendis Laura me hurler de remettre du galop et je mis un bon coup de jambes en relâchant un peu la tension sur mes rênes. Je préférai passer entre les 2 obstacles du double pour faire le demi-tour permettant d’arriver sur la ligne 6-7. Fallaway passa le 6 avec aisance, mais je dus le tenir fort dans la ligne pour qu’il mette les 5 foulées correctement. Il monta en pression mais s’économisa quand même pour passer l’oxer.
A la réception, je le laissai prendre du galop pour aborder ce qui était selon moi la plus grosse difficulté du parcours : la rivière. Je cherchai à le rapprocher le plus possible et il prit une foulée plutôt correcte. La rivière n’était pas très large et il couvrit sans difficultés.
Je le repris après le passage de la rivière : le quart de tour qui suivait permettait d’arriver à un triple. Le tournant fut plutôt bien négocié et il arriva bien droit sur la combinaison. Je restai confiante, même si je me demandai s’il avait déjà passé une telle difficulté. Oreilles en avant, il partit à ma demande sur le bidet. Je restai rênes bien tendues sur les 2 foulées, et lui demandai de partir pour franchir le vertical. Il n’hésita pas et franchit le 9b avec aisance.
Oh ! Je restai fort tendue pour qu’il case la foulée : ce fut un peu difficile mais il y arriva et s’articula au-dessus de l’oxer.
Super !Encore un tournant difficile pour aborder le 10 : je la canalisai bien dans mon couloir de rênes et à l’aide de mes jambes et il arriva face à la haie. Sans rien regarder, il le franchit comme un simple cavaletti.
Une foulée après la réception, je le fis décrocher sur la ligne courbe pour aller vers l’oxer n°11 : la ligne était bien réglée et ce fut facile pour le bai de le sauter. Il regarda à peine cet obstacle bizarre tout tarabiscotté.
Pour aborder le 12, j’avais choisi de passer derrière le 1. Je lui fis prendre du galop dans la courbe pour franchir la spa. Je le rapprochai le plus possible et il fit un groooos saut dessus.
*La photo va être sublime !* J’appuyai fort sur mes étriers pour éviter de perdre l’équilibre et réussi à tenir en selle.
6 foulées étaient prévu pour aller sur le 13, mais je n’arrivais pas à bien le reprendre : la seule solution qui s’offrait était de faire la ligne en 5 foulées. Sortie vertical, c’était possible. Un bon coup de jambe et il allongea sa foulée. Il se retrouva à devoir partir loin pour franchir la haie.
Alleeeeez ! Il couvrit l’obstacle, je ne sais trop comment, mais il le fit.
T’es fantastique.Je le repris fort à la réception et le remis dans son galop normal : on n’entre pas dans un double à fond de cale. Le tournant fur plutôt bien négocié mais il regarda le double bizarrement : il avait décidément du mal avec les murs. D’un coup de jambe, je le remis en confiance et il fit un saut bien haut pour éviter de se faire manger. Il plaça la foulée du double très bien et sauta l’oxer sans faire trop d’efforts et en ne se rangeant pas trop.
Je le sentais moins attentif qu’au début du tour : heureusement qu’on arrivait à la fin. Le dernier tournant était difficile et je le redressai fort pour lui faire faire demi-tour. Je remis mes jambes pour qu’il passe le dernier vertical, ce qu’il fit sans forcer.
Je serai un coup mes jambes pour qu’il accélère à la réception et il franchit la ligne d’arrivée. Je lâchai mes rênes et le laissai galoper rênes longues en le caressant.
Tu as été fantastique…Un grand sourire se dessina sur mon visage quand j’entendis mon temps, qui était plutôt honorable. Je sortis de la piste sous les applaudissements et retournai dans le paddock pour le faire marcher.