Séances de Léa D.

15.08.2012 : Horace d'Hoolgate

Ouf, personne n’était dans la carrière quand j’arrivai. Je préférai faire une séance seule pour débuter avec lui. Je rentrai dans la carrière, Horace en main, et posa mes éperons sur le rebord de la carrière. Je vérifiai que ma sangle était bien serrée, puis je descendis mes étriers et me hissai sur son dos avec un peu de difficultés au vu de sa taille supérieure à la mienne.
Ben on est haut quand on est sur toi !
Je le caressai et lui demandai de se mettre au pas pour commencer. Je lui laissai les rênes longues mais cherchai à avoir un cheval bien en avant et avec de l’impulsion. Pour cela : j’accentuai mes mouvements du bassin et je l’accompagnai avec mes jambes. Il se mit tout de suite dans une bonne allure, et chercha à tendre son dos.
Après l’avoir fait marcher ainsi pendant quelques minutes, je remontai sur mes rênes et commençai à le travailler plus sérieusement. Horace semblait être un cheval très horizontal et avait besoin d’être redressé. Je pris donc mes rênes assez courtes et jouai dans mes doigts pour qu’il cède. Il eut un peu de mal à garder le mouvement en avant et je dus fort l’encourager avec mes jambes.
Allez loulou !
Bien musclé et bien dressé, il trouva vite le bon pas et la bonne attitude.
Je sais que c’est pas facile pour un grand cheval comme toi, mais c’est comme ça que tu te feras du muscle et que tu pourras narguer tout tes copains d’écurie !
Je l’avais mis sur un grand huit de chiffre pour alterner les incurvations et pour pouvoir ainsi bien le travailler aux deux mains. Horace était encore un peu figé dans son avant main, et je continuai donc à jouer dans mes doigts pour qu’il se décontracte. Ça venait progressivement et plutôt lentement, mais il se faisait de plus en plus léger.
C’est bien. On va essayer au trot maintenant !
Je le fis rejoindre la piste à main droite et lui demandai de prendre le trot. Je gardai mes doigts bien serrés pendant la transition pour qu’il reste bien fermé, mais il s’ouvrit un peu quand même. Je réalisai alors le même travail qu’au pas : sur un grand huit de chiffre, je jouai dans mes doigts en gardant des rênes assez courtes pour qu’il se redresse et se fasse plus léger dans son avant main. Horace mit une bonne dizaine de minutes à bien céder et à se décontracter. Il était lourd dans son bout de devant mais je ne lâchai rien et continuai à le travailler jusqu’à ce qu’il soit plus agréable. Une fois bien mis au trot, je lui fis faire des transitions montantes et descendantes entre le trot, le pas et l’arrêt. L’objectif étant qu’il reste dans une attitude fixe, sans s’ouvrir dans les transitions. Pour cela, je gardai bien mes doigts serrés lors de la transition et rendait dans ma main dès qu’elle était effectuée. Très aux ordres et de plus en plus léger, Horace était vraiment agréable.
C’est bien loulou ça !
Je le laissai au pas et lui demandai un départ au galop à droite. Horace s’ouvrit en partant au galop et était un peu désorganisé. Le nez devant, galopant à plat ventre… Très inconfortable. Je le mis donc sur un cercle, m’assis bien profondément dans ma selle et jouai dans mes doigts en gardant mes rênes le plus court possible. Horace finit par se mettre dans une attitude plus rebondissante, où il poussait fort de derrière en étant plus léger devant, même si j’avais encore pas mal de poids dans les bras. En persévérant, je terminai par avoir un Horace léger et dans une attitude plus verticale qu’au début, même si ce n’était pas encore parfait. Je rejoignis alors la piste et prit une diagonale. En son milieu, je demandai le changement de pied : je mis en place mes aides du départ au galop à gauche et, tout en restant bien redressée, je forçai la demande avec mes jambes. Horace étant bien redressé et avec un bon mouvement en avant, il changea de pied sans problèmes et en sautant un coup. Je fus un peu bousculée mais un sourire se dessina sur mon visage. Je repris mes rênes et le mis sur un grand cercle à main gauche. Je m’efforçai de le travailler comme à l’autre main et cette fois il vint plus vite se poser sur ma main. Satisfaite, je le fis repasser au trot et au pas.
T’es physique comme cheval toi !
Je le caressai et le laissai souffler au pas rênes longues. Je réfléchis alors à ce que j’allais faire avec lui. Je pensai au concours complet qui approchai et me dis qu’il serait peut être utile de revoir les figures que nous aurions au programme de la club 1 : changement de pied ferme, épaules en dedans, cessions à la jambe… Je décidai donc de travailler les épaules en dedans au pas et voir au trot.
Bon, tu vas me montrer comment tu bouges tes hanches !
Je repris mes rênes et le remis au trot. Horace prit tout de suite la bonne attitude. Je le repassai alors au pas et restai sur la piste. Arrivés en début d’une nouvelle longueur, je décalai ma main intérieure et le laissai sortir ses épaules de la piste. Puis je lui demandai le mouvement avec ma jambe intérieure à la sangle (jambe extérieure isolée pour éviter que les hanches ne se décalent de trop) tout en gardant ma rêne extérieure bien tendue, et celle intérieure d’ouverture. Horace partit directement en épaule en dedans, sans se poser de questions. Très léger devant, il était actif dans son mouvement et très agréable. Mon regard était bien dirigé vers la fin de la longueur et, à la fin de celle-ci, je lui demandai de partir au galop. Horace pris le galop en levant fort le cul.
Tu as une sacrée force toi dis donc !
Je pris ensuite la diagonale, au milieu de laquelle je demandai le changement de pied. Très démonstratif, il le passa sans problèmes mais je fus encore un peu bousculée. Je le laissai encore galoper quelques foulées puis le remis au trot et au pas. Je le caressai et continuai à le travailler en attendant la longueur suivante. Je demandai alors l’épaule en dedans à l’autre main, et Horace s’exécuta. A la fin de la longueur je demandai de nouveau le départ au galop. Le hongre partit avec force dans son galop et je le gardai sur la piste cette fois, en le travaillant. Plus la séance avançait, plus il se faisait léger et plus il était agréable. Je le repassai au pas et le caressai.
Trop facile loulou… On tente au trot ?
Je le mis au trot et retirai mes étriers. Comme tout grand cheval qui se respecte, Horace n’était pas un modèle de confortabilité et je rebondissai un peu. Je restai sur la piste le temps de trouver ma place et une fois que cela fut fait, je lui demandai une épaule en dedans au trot, sur une longueur. Je le tins très fort dans mes rênes et il fit un bon mouvement, même si cela manquait un peu d’épaules. A la fin de la longueur, je le remis droit et restai sur la piste jusqu’à la longueur que j’avais faite pour recommencer. Je cherchai alors à accentuer le mouvement d’épaule et ce fut bien mieux.
Top !
Cette fois, à la fin de la longueur, je lui demandai d’allonger le trot. Je fus ballotée dans tous les sens mais l’allongement était plutôt bien fait. Je le repris fort pour qu’il se remette dans un petit trop de travail, et continuai à bien le travailler dans sa bouche. Changement de main par une demi volte et je lui demandai une épaule en dedans à l’autre main. Horace avait tout à fait compris ce que je voulais, et il s’exécuta sans soucis. A la fin de la longueur, je rechaussai mes étriers et je remis au trot enlevé. Je laissai filer mes rênes pour qu’il étende son dos. Horace termina la séance le nez par terre. Je le remis ensuite au pas et le caressai.
Et ben, tu es très agréable coco ! Un peu difficile au début, mais à la fin c’est le top !
Je dessanglai légèrement et le laissai souffler. J’avais hâte de l’essayer à l’obstacle !

C'est exactement le même que le cheval qui m'est confié du coup je sais vraiment comment faire En tout cas ça me fait plaisir ce que tu viens de me dire !

De rien, c'était sincère