MIDNIGHT DE LUSSAC

" Midnight ? Oh comme j'aime ton nom à toi... " Je lui fais une grattouille sur le toupet et lui caresse le chanfrein. Ah, mais j'oubliais... Je vous ai pas dit comment je me suis retrouvée là... Hé bien je venais de terminer mon footing du soir quand je suis arrivée à SH pour récupérer ma voiture que j'avais garé là. Je suis passée l'air de rien dire bonne soirée à la directrice, quand j'ai remarqué une liste comprenant des chevaux à sortir. J'avais épluché les colonnes minutieusement et avais décidé de panser Midnight de Lussac. Un bel hongre bai brûlé destiné aux galops 5. Puis voilà. Le cheval fait une léger soupire de satisfaction. Je souris et rentre doucement dans son box. " Je vais te panser mon tout beau... Je ne comprends pas comment on peut te laisser à l'écart... " Je m'approche de lui, licol à la main, et lui fais un petit bisou entre les naseaux. Je lui enfile le licol et l'attache à l'anneau extérieur. Il se laisse faire et pose son pied de manière détendue, la lèvre inférieur pendante. Je le regarde un peu étonnée. " Dis-moi... Je pensais que tu étais un difficile... Mais bon tant mieux si tu es gentil au pansage ! " Je prends ma boîte de pansage et la dépose devant le box de Midnight. Je m'apprête à lui passer l'étrille, mais il me la chipe et secoue de haut en bas son encolure. " Hein hein... " Il la jette à terre. Je la ramasse et retente l'expérience. Encore une fois il manifeste son mécontentement. Je râle et vais en chercher une autre. Je reviens avec une nouvelle, mais de couleur noire. " T'aimes pas les étrilles bleues c'est ça ? " Bizarrement il se laisse faire. J'enlève les plus grosses saletés en faisant des cercles. Je saisis ensuite mon bouchon et frotte dans le sens du poil. Pas mal de poussière s'envolent. Après 5 minutes, je passe doucement la brosse douce pour lustrer le tout. Pendant ce temps môsieur reste tranquillement installé. Vient le tour du cure-pieds. Je presse sur son épaule et commence à lui nettoyer un à un ses quatre sabots. Midnight ne bouge pas du tout et je le surprends même à s'endormir à moitié. Je lève les yeux au ciel et lui brosse crinière et queue, enlevant la paille et autres saletés de ces derniers. Rien que pour l'embêter, je passe l'éponge sur ses naseaux, les coins des yeux et les commissures de sa bouche. " Tu veux que je te graisse les sabots ? " Le voyant à moitié dans les vapes je décide que non. Je vais chercher ma couverture et reviens vite. Je lui la mets sur le dos et sangle correctement. La nuit promet d'être fraîche à cause de la pluie... Je caresse le bai et le rentre dans sa maisonnette. Il refait un genre de soupire et se couche dans la paille. Je prends une grosse poignée de foin et lui donne en guise de récompense. Pour finir je rassemble mes affaires, va informer Eva que je me suis occupée de lui et quitte le haras tranquillement vers 19h30.