PEARL HARBOR

Penchée en avant, je regarde le tableau d'un air accusateur. Je pose un doigt dessus et descends la liste jusqu'à mon nom. Je découvre le cheval que je dois monter avec une grande surprise. « Pearl Harbor » Ma manie de toujours dire des choses inutiles à voix haute m'emporte et je déclare avec sourire. « Pearl ça veut dire Perle, donc ce cheval doit être sympa (: » J'empoigne fermement mes affaires, utilisant n'importe quel appui pour m'aider et fonce un peu précipitamment, car je perds des brosses et du matériel en chemin, vers l'allée n°3. Je parcours les arbres et me presse un peu, j'arrive dans l'écurie et me mets à chercher Pearl. La longe du licol s'enroule autour de ma jambe et je trébuche maladroitement. Une fois relevée je ris en voyant que je suis devant le box de mon cheval. Enfin « Mon » jusqu'à un certain temps qui s'arrête dimanche. La jument s'approche et m'observe l'air ennuyé. C'est sûr que de voir que son cavalier tombe comme une andouille devant son box ne doit pas faire bonne impression. Je pose enfin mon chargement, caresse Pearl et ramasse les objets au sol. Je sors vite ma boîte de pansage et rentre doucement dans le box. Les palefreniers ne doivent pas être encore venus... Il n'y a que très peu de paille et plus de foin. La jument me fait comprendre qu'elle a faim. Je la regarde longuement. Si je lui donne à manger, elle va faire son excitée en cours et si je lui donne rien, elle n'écoutera pas. C'est du pareil au même... Avisant une petite botte de foin, je me dirige vers celle-ci et en attrape une énorme quantité. Pearl hennit un coup et se secoue. Je me contente de lui mettre un tas conséquent et commence le pansage pendant qu'elle mange. Ses voisins, Pavillac et Ragawat nous regardent un peu jaloux. Je leur tire la langue. De toute manière, ils ont déjà eu suffisamment de nourriture. Je prends d'abord mon étrille et fais de petits ronds me souvenant peu à peu de mes cours. Ensuite je fouille au fond de la boîte et sors la brosse dure. Je brosse assez fortement dans le sens du poil et enlève une grande quantité de saleté. Je termine avec la brosse douce et m'applique du mieux que je peux, m'attardant à certains endroits. La jument relève la tête et me câline un peu avant de continuer à manger. « Ah, au fait, je suis Lea Brooks, enchantée Pearl Harbor. T'es belle maintenant. J'espère que tu t'régales, gourmande ! Bon je continue... » Je me baisse et cure les pieds de la jument avant de les lui nettoyer avec le côté brosse du cure-pieds. Je décide de faire la crinière et la queue et démêle tranquillement les longs « cheveux ». Je prends l'éponge et lui la passe délicatement sur les contours des yeux et des naseaux. Le pansage terminé, j'essaye d'atteindre le filet. Une fois la prise assurée je sers la main et le mets à Pearl et soit-disant passant, lui mets le mouton blanc. Elle se laisse faire et retourne ensuite à ses occupations. Je prends ensuite le tapis et l'amortisseur et les lui installe sur le dos. Pour la suite, je lui mets la selle facilement et réfléchie. Hum... J'aimerais bien m'améliorer en Saut. Je me demande ensuite, si je lui mets la martingale ou un collier de chasse... J'opte pour la martingale et l'installe correctement. On ne sait jamais au cas où. Et puis pour le saut c'est utile. Je mets les protections nécessaires et soupire un coup avant de lui rajouter les cloches. Je m'éloigne et hoche de la tête. Superbe. Je m'équipe, bombe, gilet, friandises, gants et cravache. On est prêtes.Empoignant les rênes, je la conduis vers la carrière d'obstacles. Elle me suit sans hésitation et trépigne même d'impatience. C'est louche... Je vais rester sur mes gardes.

∆ Carrière d'Obstacles ∆

Nous rentrons un peu fatiguées de notre séance de saut. Pearl traîne les sabots. Nous arrivons à son box. Je la rentre et elle se rue sur l'eau. Je ris un peu avant de sortir de ma boîte de pansage un stock de carotte. Je les cache au fond de sa mangeoire et m'attaque au filet qui empêche la jument de se reposer tranquillement. Je lui ôte et à la place lui mets mon joli licol bleu. Cette couleur lui va très bien ! Je lui enlève la selle, la martingale, l'amortisseur et le tapis qui sont un peu mouillés. Hm... Je pense que je peux oublier les paddocks. Elle a bien mérité de se reposer. Je m'attaque ensuite aux protections de ses pattes avec les cloches noires. Je range un peu mes affaires avant de m'ôter la bombe, le gilet et de poser la cravache. Je caresse un peu la jument. Elle me regarde intensément. Comme si elle attendait mes carottes. Je lui mets la main sur la tête et la fais reculer. Le temps commence à se rafraîchir même dans les box. Je décide de lui mettre ma belle couverture brune. Je l'attrape et li enfile la petite doudoune. Je boucle les sangles une à une en veillant à ne pas trop serrer. Pearl s'allonge dans la paille exténuée. « Hé ! T'as presque pas travailler et tu t'allonges comme si t'avais porter des tonnes pendant des heures ! » Le cheval hennit de bon coeur avant de se rouler. Je prends une des carottes dans la mangeoire et lui la donne. Une fois qu'elle a compris d'où vient la nourriture, elle se jette dessus. Quant à moi, je sors mon journal et commence à dessiner la belle jument. Ensuite j'écris un résumé. Ce résumé là. Après avoir terminé, je me retire du box et regarde à travers les barreaux Pearl. Je relis une dernière fois mon cahier avant de le fermer et de le ranger. Voilà une bonne journée qui s'achève. Je suis contente de moi et de la jument. On a bien bossé. Je lui reprends mon licol et lui laisse la couverture que je chercherai demain. Je donne une ultime carotte et m'en vais en souriant. ( Sans oublier mes affaires ! )

J'arrive en compagnie de Play Boy devant le box de Pearl. A ma grande surprise elle n'est pas là. Je râle et pose mes affaires en m'asseyant pour attendre son retour. Mon chien se couche sur moi. En fait il est plutôt sympathique ce bout de chou. Le temps passe lentement. Pour m'occuper, je dessine Play Boy qui reçoit pour surnom «Chamalow ». Environ 10 minutes après avoir commencé je termine. J'observe le dessin de fond en comble et le montre à l'intéressé. Il émit un wouaf avant de s'en aller. Alors que je m'apprête à le rattraper, Pearl arrive enfin accompagnée d'une cavalière. Je prends la longe en saluant doucement ma belle et regarde férocement la fillette. Elle m'explique tant bien que mal qu'elle ne savait pas que Pearl devait être montée et qu'elle est désolée, mais rien n'y fait. Je lui demande de partir avec une réplique cinglante. C'est malin, si ça se trouve la jument est fatiguée maintenant ! Je me retourne vers elle et découvre qu'elle est en couverture. Ma couverture. Celle que je devais chercher aujourd'hui. Au moins elle sera en forme pour le petit parcours de cross. La jeune fille a dû l'amener aux paddocks. Je soupire avant de voir que mon chien est revenu avec une de mes brosses. Je lui tapote la tête en lui lançant des compliments. Pearl sursaute et se cabre. Étonnée je fais de grands gestes pour la calmer. Play Boy l'a surement effrayé. Je gesticule dans tous les sens jusqu'à qu'elle se calme et l'apaise avec de longues caresses sur les oreilles. Ça a l'air de marcher. Je fais venir le mâle et lui présente la jument. Pour lui aussi c'est nouveau. Il regarde de travers le cheval et s'allonge à l'entrée du box. Je souris. Ils ne se détestent pas c'est déjà ça. La belle est déjà pansée et je décide de ne pas refaire un pansage inutilement. J'entre doucement dans le box et retire doucement les sangles de la couverture. Après je la lui enlève et la dépose sous sa mangeoire. Je prends le matériel nécessaire au cross. D'abord je pose délicatement le tapis ainsi que l'amortisseur. Vu le froid de dehors je préfère mettre mon couvre-reins gris que j'enlèverai après l'échauffement. Je pose la selle et remets la martingale d'hier. Je sangle légèrement car Pearl s'est gonflée. Ensuite je lui mets les protections, guêtres et cloches. Je termine par le filet avec le mouton. J'enfile le mors facilement et ferme le tout. La jument prête, je m'équipe de ma bombe, de ma cravache de cross, d'un sac à dos (pour ranger le couvre-reins), de friandises, de mes gants et de mon gilet. Sans oublier de ranger dans le sac les affaires de Play Boy qui nous accompagne, bien sur il ne sautera pas, il se contentera de nous suivre à côté. Rien que pour lui je vais prendre un petit parcours. Je pense à la dernière minute à lui mettre ses petits chaussons de balades. Je les lui installe et rigole. C'est ridicule mais comme ça il n'aura pas mal aux pattes. « Nous sommes prêts. Play Boy ok, Pearl ok et moi ok. Si jamais t'as des problèmes Play Boy, nous nous arrêterons et tu grimperas dans le sac à dos. » Oui, je le placerai dans le grand sac dans ce cas là. Ce n'est pas fou ni impossible. Le mâle étant assez petit, il y a tout à fait la place pour lui. En plus les sauts d'obstacles du cross sont petits et je suis douée dans cette matière. Je ressangle et monte sur ma monture et tous les quatre, nous nous dirigeons vers le terrain de cross.

Revenant du terrain de cross, Pearl, Play Boy et moi fatiguons. J'ai du me coucher trop tard hier soir. Je baille un peu. Mes jambes tombent le long des flancs de ma jument. Une fois arrivés devant son box je m'empresse de la rentrée. Je bois un peu et en donne ensuite au chien. Le cheval lui aussi se désaltère. Argh, ça fait du bien. Je déssangle Pearl et lui enlève sa selle. Je prends ensuite l'amortisseur ainsi que le tapis et range le tout. J'ôte le filet et lui mets mon licol à la place. Et pour finir récupère la martingale avec les protections. Je lui mets mes bandes de repos et la sors de son box pour l'attacher dehors. J'attrape le cure-pieds et lui nettoie les sabots ôtant cailloux et saletés avant de les lui graisser, puis je prends la brosse dure et la passe sur tout son corps en m'attardant sur les zones sensibles. Je démêle un peu sa crinière et sa queue. Elle est propre. J'ai la flemme de faire un grand pansage donc cela devrait suffire. Je soupire exténuée. Je lui remets la couverture en sanglant correctement et lui fais un bisou. Play Boy remue la queue et frotte un peu sa joue contre l'antérieur droit de la jument. Elle ne bouge pas du tout et se laisse faire. Brave fifille. Je rerentre Pearl dans son box en lui enlevant le licol. Elle s'allonge fatiguée dans la paille et hennit comme pour dire au revoir. « Allez, à demain Miss !! Tu viens Play Boy ? » Le chien me suit sans hésitation et m'aide même à porter mes affaires. Finalement je vais le garder ce chien ! Je sais je sais.. Et l'anniversaire de ton copain ?! Eh bah c'est simple, il me suffira de lui offrir une soirée au resto (: Je caresse la tête du Border colie et nous rentrons à l'appart en bus. Je n'ai même pas eu le temps de m'occuper d'Avanti dans tout ça moi ! Pas grave en fait...