SPEED FAIRY

Donc, après Forever et Lagardère, vient le tour de Speed. Une jument que j'avais déjà par hasard à mon arrivée à SH. Elle m'avait directement plu. Et même s'il y a du travail à faire avec elle, je l'aime quand même. Je m'approche doucement du box de la jument qui reste au fond de ce dernier. Elle baisse vivement ses oreilles en arrière. Aujourd'hui je suis sûre que je n'arriverai à rien. Mais si je passe la voir régulièrement je pense qu'elle devrait m'apprécier... Je le fixe à travers les barreaux. Elle aussi me regarde. Son air si fougueux et sauvage me fait frémir. Depuis quand elle n'a pas été monté ? Bonne question. Je garde le silence pour l'instant et attends patiemment qu'elle se décolle un peu du mur du fond. Ce qui pour le moment, n'arrive pas. Je sors des friandises et les lui tends. Elle ne cède pas, mais observe les carottes tout de même. Je lui en lance une qu'elle finit par manger. Je recommence avec une deuxième carotte et la vois qui relève sensiblement ses oreilles. Elle s'est un peu décollée mais refuse catégoriquement de venir vers moi. " Heeelààà... Speed ? Je suis Lea. Faut pas être méchante comme ça, je ne te veux aucun mal... " La bai brûlé bouge un peu et finit par se retourner pour boire à l'abreuvoir. J'ouvre lentement la porte du box, mais reste à l'entrée et attends. Je l'appelle plusieurs fois et elle remonte encore un peu les oreilles. Elle ne doit pas être si méchante en fin de compte, juste méfiante et agressive vis à vis des nouveaux cavaliers et de leurs comportements parfois brutaux. J'essaye de lui caresser le chanfrein, ce qu'elle accepte pendant deux secondes avant de se retirer. Je souris et sors du box. " Bon, je vais te laisser tranquille. Je reviendrai demain peut-être... " Je prends mes affaires et me dirige à la cafétéria. J'ai prévu de monter Nosy en après-midi.

J'avance d'un pas sur vers l'allée 1. La nuit dernière, une mini tornade avait eu lieu, mais Lyz a vérifié ce matin même l'état des chevaux. Je tiens quand même à aller voir Speed. De un parce qu'elle n'a pas l'air de vraiment m'apprécier ce qui est tout le contraire de moi. Et de 2 parce que je lui ai promis, enfin j'avais dit peut-être, mais c'est tout comme. Je prends mes affaires de pansage et ma couverture grise ainsi que le licol mauve. J'arrive devant la jument qui est allongée. Elle couche les oreilles en arrière et se relève en restant au fond. Je souris et lui lance une pomme. " Salut ma jolie Speedy ~ Tu te souviens de moi ? Bon en même temps je suis passée hier, donc si tu t'en souviens pas t'as alzheimer... " La bai brûlé se radoucie très légèrement. Je rentre doucement et tends ma main vers elle. Elle souffle avec ses naseaux et n'essaye pas de se rebeller. Néanmoins, elle montre toujours des signaux négatifs. Je lui caresse le chanfrein avant de lui enfiler sans trop de mal le licol. Elle lève la tête haute. Je la calme du mieux que je peux et la sors dans l'allée. Il n'y a personne à 19h00. Ou presque personne. J'attache la longe à l'anneau extérieur en surveillant la belle jument. Je lui flatte l'encolure en sortant de ma boîte l'étrille. Je lui montre l'objet et commence à la lui passer sur les parties charnues en gestes circulaires. Elle essaye à plusieurs reprises de me chiquer la cuisse droite, je me contente de lui tourner la tête de l'autre côté en donnant une légère tape sur le museau. Ensuite je m'attaque à la brosse dure. Speed ne me cause pas de soucis pour ça, mais reste menaçante. Je lui caresse le dos pour la féliciter en quelques sortes. Je peigne sa queue avec le bouchon avant de le ranger. " C'est très bien ma belle Speed. Tu sais que j'aime ta petite bouille ~ ? " Je lui fais un gros câlin mais la jument parvient à m'arrêter. Je soupire avant de lustrer le tout en passant la brosse douce en m'attardant longuement. Consciente d'avoir fait un grand pas en avant, j'hésite tout de même à lui curer les sabots. Je prends mon courage à deux mains et me penche sur ses pattes. La bai ne fait rien et fait un genre de soupire. Elle ne se détend toujours pas et reste crispée. Je termine vite et lui flatte l'encolure. " Bon, peut-être que demain encore je passerai, on verra. " Je prends ma couverture et la lui installe sur le dos très lentement pour ne pas l'effrayer. Je sangle tout et défais le noeud de la longe. " Je te rentre ne t'inquiète pas. " Je la rentre dans son box et lui ôte le licol. La belle se dirige comme à son habitude au fond. Je lui lance sa deuxième pomme avant de rassembler mes affaires et de partir.